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lapplication des lois de financement de la sĂ©curitĂ© sociale. PrĂ©vu par les dispositions combinĂ©es des articles LO. 132-3 du code des juridictions financiĂšres et LO. 111-3 paragraphe VIII du code de la sĂ©curitĂ© sociale, ce rapport est transmis au Parlement et au Gouvernement Lessanctions susceptibles d'ĂȘtre prononcĂ©es par la section des assurances sociales de la chambre disciplinaire de premiĂšre instance ou par la section spĂ©ciale des assurances Lapplication des dispositions du prĂ©sent article ne peut avoir pour effet de rĂ©duire les arrĂ©rages de la pension d'invaliditĂ© servie pour un trimestre Ă  un montant infĂ©rieur au quart du taux Codede la sĂ©curitĂ© sociale > Chapitre prĂ©liminaire : Personnes affiliĂ©es au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral du fait de leur rĂ©sidence en France Aller au contenu; Aller au menu; Aller au menu; Aller Ă  la recherche; Menu. Informations de mises Ă  jour; Gestion des cookies; Nous contacter; Activer l’aide sur la page. Droit national en vigueur. Constitution. Constitution du 4 octobre DĂ©clarationdes Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789; PrĂ©ambule de la Constitution du 27 octobre 1946; Charte de l'environnement; Codes; Textes consolidĂ©s; Jurisprudence. Jurisprudence constitutionnelle; Jurisprudence administrative; Jurisprudence judiciaire ; Jurisprudence financiĂšre; Circulaires et instructions; Accords collectifs. Accords de Site Rencontre Serieux Gratuit Non Payant. Sommaire de votre fiche de synthĂšse sur le financement de l’action publique I. Les ressources et les dĂ©penses de l’Etat Les dĂ©penses de l’État Les ressources de l’État Le problĂšme du dĂ©ficit public II. Les ressources et les dĂ©penses des collectivitĂ©s territoriales Les dĂ©penses des collectivitĂ©s Les ressources des collectivitĂ©s III. Les ressources et les dĂ©penses de la SĂ©curitĂ© sociale Les dĂ©penses de la SĂ©curitĂ© sociale Les ressources de la SĂ©curitĂ© sociale Évolution du budget de la SĂ©curitĂ© sociale Conclusion et perspectives Introduction Le budget de l’action publique La somme des dĂ©ficits des trois administrations publiques l’État, les collectivitĂ©s territoriales et la SĂ©curitĂ© sociale constitue le dĂ©ficit public. Celui-ci s’élĂšve Ă  3 % du PIB en 2019. Avec la crise de la Covid-19, il va durablement se creuser dĂšs 2020. On distingue le dĂ©ficit budgĂ©taire situation dans laquelle les recettes de l’État, hors remboursement d’emprunt, sont infĂ©rieures Ă  ses dĂ©penses, hors emprunt, au cours d’une annĂ©e du dĂ©ficit public, qui englobe le solde des recettes et des dĂ©penses des autres administrations publiques collectivitĂ©s territoriales et organismes de SĂ©curitĂ© sociale, notamment. La somme des dĂ©ficits de l’État constitue la dette de l’État, qui correspond au total des emprunts contractĂ©s par l’État. En 2019, la somme des dettes des trois APU = la DETTE PUBLIQUE 98,8 % du PIB, soit 2 380 milliards d’euros. La charge de la dette c’est-Ă -dire les seuls intĂ©rĂȘts de la dette reprĂ©sente 38 milliards d’euros. Voir infographie Les ressources et les dĂ©penses de l’Etat [
] PrĂ©pa concours Toutes les filiĂšres Cet article est en relation avec le dossier Les finances publiques 1 les rĂšgles budgĂ©taires Cet article fait partie du Dossier Les institutions administratives 1 l'organisation de l'administration de l'Etat L'infirmier assure ses missions de santĂ© au travail sous l'autoritĂ© du mĂ©decin du travail de l'entreprise ou sous celle du mĂ©decin du service de santĂ© interentreprises intervenant dans l'entreprise, dans le cadre de protocoles Ă©crits. L'Ă©quipe pluridisciplinaire se coordonne avec l’infirmier de l’entreprise. Le personnel infirmier au sein des services de santĂ© au travail interentreprises SSTI L'infirmier est recrutĂ© aprĂšs avis du ou des mĂ©decins du travail. Les missions de l'infirmier sont exclusivement prĂ©ventives, Ă  l'exception des situations d'urgence. Les SSTI ont l’obligation de mettre en place une ou plusieurs Ă©quipes pluridisciplinaires de santĂ© au travail, dans lesquelles doit ĂȘtre recrutĂ© au moins un infirmier par Ă©quipe. Formation des infirmiers L’infirmier recrutĂ© par un service de santĂ© au travail doit nĂ©cessairement ĂȘtre diplĂŽmĂ© d’Etat. Si celui-ci n'a pas suivi une formation en santĂ© au travail, l'employeur l'y inscrit au cours des douze mois qui suivent son recrutement et favorise sa formation continue. A cet Ă©gard, cette obligation de formation, aprĂšs l’embauche, tient compte de la rĂ©alitĂ© des profils des infirmiers actuellement en poste. Cette formation doit permettre aux infirmiers d’enrichir leurs missions puisqu’ils sont des acteurs de la santĂ© en entreprise et que leur connaissance fine des salariĂ©s et des processus de travail doit ĂȘtre mise au service de la santĂ© au travail et de la prĂ©vention des risques professionnels. C’est pourquoi, l’infirmier collabore avec l’équipe pluridisciplinaire du SSTI quand cette derniĂšre intervient dans une entreprise. Missions de l’infirmier en santĂ© au travail Entretiens infirmiers Depuis le 1er juillet 2012, le mĂ©decin du travail peut confier certaines activitĂ©s aux infirmiers, sous sa responsabilitĂ©, dans le cadre de protocoles Ă©crits prĂ©vus Ă  l’article R. 4623-14 du Code du travail. Cet entretien donne lieu Ă  la dĂ©livrance d'une attestation de suivi qui ne comporte aucune mention relative Ă  l'aptitude ou l'inaptitude mĂ©dicale du salariĂ©. L'infirmier peut Ă©galement, selon les mĂȘmes modalitĂ©s, effectuer des examens complĂ©mentaires et participer Ă  des actions d'information collectives conçues en collaboration avec le mĂ©decin du travail et validĂ©es par lui dans le respect des rĂšgles liĂ©es Ă  l'exercice de la profession d'infirmier dĂ©terminĂ©es en application de l'article L. 4311-1 du Code de la santĂ© publique. VĂ©rifiĂ© le 18 aoĂ»t 2022 - Direction de l'information lĂ©gale et administrative Premier ministreLe fonctionnaire dĂ©finitivement inapte Ă  l'exercice de ses fonctions peut ĂȘtre mis, d'office ou Ă  sa demande Ă  la retraite, anticipĂ©e pour invaliditĂ©. Il a droit Ă  une pension de retraite et Ă©ventuellement Ă  une majoration de la pension s'il a besoin de quelqu'un pour accomplir les actes ordinaires de la vie courante. Si l'origine de l'invaliditĂ© est professionnelle, le fonctionnaire a Ă©galement droit Ă  une rente d'invaliditĂ©. DurĂ©e de la formation Art. L. 2315-18 du Code du travail La durĂ©e de la formation varie selon que l’entreprise soit dotĂ©e ou non d’une CSSCT et de l’effectif de l’entreprise ou de l’établissement. À compter du 31 mars 2022, la durĂ©e minimale de la formation est de 5 jours minimum pour tous les Ă©lus du CSE, lors du premier mandat, sans distinction selon l’effectif de l’entreprise. En cas de renouvellement de ce mandat, la formation est d’une durĂ©e minimale de 5 jours pour les membres d’une CSSCT dans les entreprises d’au moins 300 salariĂ©s ; 3 jours pour les autres Ă©lus, quelle que soit la taille de l’entreprise. À noter l’octroi de 5 jours de formation pour les membres d’une CSSCT, en cas de renouvellement du mandat, ne vise que les CSSCT d’au moins 300 salariĂ©s. Lorsqu’un accord prĂ©voit la mise en place d’une CSSCT dans une entreprise de moins de 300 salariĂ©s, ses membres ne bĂ©nĂ©ficient que des 3 jours de formation, comme pour les autres Ă©lus. Premier mandat Renouvellement du mandat Entreprises de moins de 300 salariĂ©s 5 jours minimum pour tous les Ă©lus du CSE, y compris les membres de la CSSCT 3 jours de formation pour tous les membres du CSE y compris les membres de la CSSCT Entreprises d’au moins 300 salariĂ©s 5 jours minimum de formation pour tous les Ă©lus du CSE, y compris les membres de la CSSCT 3 jours de formation pour les membres du CSE 5 jours de formation pour les membres de la CSSCT La Code du travail prĂ©voit une durĂ©e minimale de formation pour les membres de la CSCCT. Celle-ci peut ĂȘtre augmentĂ©e par accord. Renouvellement de la formation Art. R. 2315-11 du Code du travailLa formation doit ĂȘtre renouvelĂ©e lorsque les reprĂ©sentants ont exercĂ© leur mandat pendant 4 ans, consĂ©cutifs ou non. Le renouvellement de la formation doit faire l’objet d'un stage distinct de celui organisĂ© au moment de la premiĂšre dĂ©signation car les objectifs sont diffĂ©rents dans la mesure oĂč la formation de renouvellement vise Ă  permettre au stagiaire d’actualiser ses connaissances et de se perfectionner. À cet effet, le programme Ă©tabli par l’organisme de formation doit ĂȘtre plus spĂ©cialisĂ© et adaptĂ© aux demandes particuliĂšres du stagiaire. Il doit Ă©galement tenir compte des changements technologiques et d’organisation affectant l’entreprise, l’établissement ou la branche d’activitĂ©. FormalitĂ©s Ă  suivre pour bĂ©nĂ©ficier du droit Ă  la formation L’élu doit faire une demande Ă  l’employeur prĂ©cisant la date Ă  laquelle il souhaite prendre son congĂ©, la durĂ©e de celui-ci, le prix du stage et le nom de l’organisme chargĂ© de l’assurer. Cette demande doit ĂȘtre prĂ©sentĂ©e au moins 30 jours avant le dĂ©but du stage. En principe le congĂ© de formation est pris en une seule fois. Toutefois, le bĂ©nĂ©ficiaire du stage et l’employeur peuvent dĂ©cider d’un commun accord qu’il le sera en deux fois. Lorsque l’employeur estime que l’absence du salariĂ© pourrait avoir des consĂ©quences prĂ©judiciables Ă  la production et Ă  la bonne marche de l’entreprise, il peut refuser la demande de congĂ©. Le refus doit alors ĂȘtre notifiĂ© Ă  l’intĂ©ressĂ© dans les 8 jours Ă  compter de la rĂ©ception de la demande. En consĂ©quence du refus, le congĂ© de formation peut ĂȘtre reportĂ©, dans la limite de 6 mois. Par ailleurs, l’employeur peut dĂ©cider de diffĂ©rer certaines demandes de formation lorsque le nombre total de jours de congĂ©s susceptibles d'ĂȘtre pris chaque annĂ©e par l'ensemble des salariĂ©s de l'Ă©tablissement au titre des formations Ă©conomiques, sociales et syndicales des membres de la dĂ©lĂ©gation du CSE est dĂ©passĂ©. À l’issue de la formation, l’organisme dĂ©livre une attestation d’assiduitĂ©. Le stagiaire doit la remettre Ă  son employeur lorsqu’il reprend son travail. Prise en charge financiĂšre de la formation La formation est prise en charge par l’employeur. Les modalitĂ©s de cette prise en charge sont variables selon le type de frais remboursĂ©s art. L. 2315-18. les frais de dĂ©placement sont pris en charge Ă  hauteur du tarif de seconde classe des chemins de fer applicable au trajet le plus direct depuis le siĂšge de l’établissement jusqu’au lieu de dispense de la formation art. R. 2315-20. les frais de sĂ©jour sont pris en charge Ă  hauteur du montant de l’indemnitĂ© de mission fixĂ©e en application de la rĂ©glementation applicable aux dĂ©placements temporaires des fonctionnaires art. R. 2315-20. Cette indemnitĂ© Ă©quivaut au maximum Ă  60€. les frais relatifs Ă  la rĂ©munĂ©ration des organismes de formation sont pris en charge Ă  concurrence d’un montant qui ne peut dĂ©passer, par jour et par stagiaire, l’équivalent de 36 fois le montant horaire du salaire minimum de croissance SMIC. En 2022, cela Ă©quivaut Ă  380,52 € par jour et par stagiaire =36*10,57. À noter pour les entreprises de moins de 50 salariĂ©s, les formations en matiĂšre de santĂ©, de sĂ©curitĂ© et de conditions de travail des membres de la dĂ©lĂ©gation du personnel du CSE et du rĂ©fĂ©rent peuvent ĂȘtre prises en charge par les opĂ©rateurs de compĂ©tence article L. 2315-22-1. Le temps de formation et heures de dĂ©lĂ©gation Le temps consacrĂ© aux formations est pris sur le temps de travail et est rĂ©munĂ©rĂ© comme tel. Il n’est pas dĂ©duit des heures de dĂ©lĂ©gation art. L. 2315-16. Organismes de formation Les formations en santĂ©, sĂ©curitĂ© et conditions de travail Ă  destination des membres du CSE peuvent ĂȘtre dispensĂ©es par un organisme de formation figurant sur la liste arrĂȘtĂ©e par le ministre chargĂ© du Travail ; un organisme de formation figurant sur la liste arrĂȘtĂ©e par le prĂ©fet de rĂ©gion, aprĂšs avis du comitĂ© rĂ©gional de l’emploi, de la formation de l’orientation professionnelle ; les centres rattachĂ©s aux organisations syndicales reconnues reprĂ©sentatives sur le plan national et interprofessionnel mentionnĂ©es Ă  l’article L. 2135-12 du Code du travail ; des instituts spĂ©cialisĂ©s. Dans de nombreuses situations, l’employeur peut ĂȘtre tentĂ© de procĂ©der Ă  des retenues sur salaire soit parce qu’il souhaite sanctionner ou obtenir rĂ©paration d’agissements de son salariĂ©, soit parce que ce dernier est dĂ©biteur d’une somme d’argent Ă  son Ă©gard participation financiĂšre aux tickets-restaurants fournis par l’entreprise, remboursement d’un prĂȘt, d’une avance ou d’un acompte, trop-perçu de rĂ©munĂ©ration
. Le salaire, en raison de son caractĂšre alimentaire, ne peut pourtant subir de retenue que dans certains cas et limites Ă©dictĂ©s par la loi. A dĂ©faut, l’employeur s’expose, le cas Ă©chĂ©ant, au remboursement des sommes, au prononcĂ© de la rupture du contrat de travail Ă  ses torts ainsi qu’à la condamnation au paiement d’amendes. Avant de procĂ©der, l’employeur doit donc savoir s’il se trouve dans une situation qui l’autorise Ă  procĂ©der Ă  une retenue sur salaire A, et si tel est le cas, comment il peut la rĂ©aliser B. A. Quand l’employeur peut-il procĂ©der Ă  une retenue sur salaire ? Le principe posĂ© par le Code du travail est l’interdiction gĂ©nĂ©rale et absolue pour l’employeur de prononcer des sanctions pĂ©cuniaires Ă  l’encontre de ses salariĂ©s. En revanche, il est libre de dĂ©duire du salaire versĂ© le montant des dettes du salariĂ©, selon des modalitĂ©s de compensation prĂ©vues par la loi. La loi et la jurisprudence interdisent toutefois Ă  l’employeur de procĂ©der Ă  des retenues Ă  titre de compensation D’un prĂ©judice causĂ© par le salariĂ© dans l’exercice de ses fonctions ; De dettes du salariĂ© indĂ©pendantes du contrat de travail ; De dettes du salariĂ© liĂ©es Ă  des fournitures diverses ; De dettes de salariĂ©s travaillant dans des secteurs spĂ©cifiques d’activitĂ©. 1. L’employeur ne peut procĂ©der Ă  des retenues de salaire Ă  titre de sanction. La principale limite apportĂ©e par le Code du travail aux possibilitĂ©s de retenue sur salaire est celle de l’interdiction des amendes ou autres sanctions pĂ©cuniaires. Article du Code du travail Il ne peut ĂȘtre dĂ©rogĂ© Ă  ce principe d’ordre public ni par une clause du contrat de travail [1] ni par celle d’un accord collectif [2] ou encore d’un rĂšglement intĂ©rieur [3]. La rĂšgle vaut aussi bien pour le salaire de base que pour les accessoires du salaire, comme les primes [4] ou les avantages en nature [5] Toute infraction Ă  ce principe est passible d’une amende de € maximum pour les personnes physiques et de pour les personnes morales. [6] L’employeur n’est donc pas fondĂ© Ă  procĂ©der Ă  des retenues sur salaire en raison, par exemple, d’une mauvaise exĂ©cution par le salariĂ© de ses obligations contractuelles. [7]. En revanche, ne constitue pas une sanction pĂ©cuniaire prohibĂ©e la rĂ©duction du salaire strictement proportionnelle Ă  la durĂ©e d’une absence du salariĂ© [8], de sa mise Ă  pied disciplinaire, ou de sa mise Ă  pied conservatoire Ă  l’issue de laquelle est prononcĂ©e un licenciement pour faute grave ou lourde [9]. Dans ces cas, la retenue sur le salaire ne constitue pas une sanction ou une compensation prohibĂ©e d’une dette [10] mais la simple consĂ©quence de la non-exĂ©cution de la prestation de travail par le salariĂ©. 2. L’employeur peut valablement retenir du salaire versĂ© les sommes qui lui sont dues par le salariĂ©. La jurisprudence a admis la licĂ©itĂ© des retenues sur salaire effectuĂ©es par l’employeur, lorsque le salariĂ© est dĂ©biteur d’une somme d’argent envers lui dans les conditions Ă©noncĂ©es par le Code civil, et que cela n’est pas interdit par le Code du travail. Dans cette situation, la retenue opĂ©rĂ©e par l’employeur relĂšve de la compensation, mĂ©canisme prĂ©vu par le Code civil et par lequel s’éteignent deux dettes rĂ©ciproques. [11] Le Code civil exige, pour que deux dettes se compensent, qu’elles soient fongibles c’est Ă  dire ayant pour objet une somme d’argent, certaines dont l’existence n’est pas contestĂ©e, liquides dĂ©terminĂ©es dans leur montant et exigibles arrivĂ©es Ă  Ă©chĂ©ance. [12] A titre d’exemple, il a Ă©tĂ© jugĂ© que l’employeur peut valablement dĂ©duire des sommes qu’il verse Le trop-perçu par un salariĂ©, constatĂ© lors de la rĂ©gularisation du lissage de la rĂ©munĂ©ration dans le cadre d’une annualisation du temps de travail. [13] Le trop-perçu de maintien de salaire dont a bĂ©nĂ©ficiĂ© un salariĂ© pendant un congĂ© maladie. [14] La participation financiĂšre du salariĂ© Ă  l’acquisition des tickets-restaurants [Cass. soc. 1er mars 2017 n° ]]. Les sommes dues Ă  l’employeur par le salariĂ© en application d’une clause de dĂ©dit-formation [15] Le montant des cotisations salariales payĂ©es par l’employeur pour le compte du salariĂ© Ă  la suite d’un redressement URSSAF [16]. Les sommes indĂ»ment payĂ©es au titre du maintien de la rĂ©munĂ©ration pendant la prise de repos compensateurs de remplacement [17] Les sommes versĂ©es en exĂ©cution d’une transaction qui s’est, ultĂ©rieurement, avĂ©rĂ©e nulle [18] Le Code du travail restreint toutefois considĂ©rablement les possibilitĂ©s d’application de ce mĂ©canisme de compensation sur les sommes ayant la nature de salaire. [19] L’employeur ne peut pas dĂ©duire du salaire le montant correspondant au prĂ©judice causĂ© par le salariĂ© dans l’exercice de ses fonctions. L’employeur ne peut pas dĂ©duire des sommes correspondant Ă  la rĂ©paration d’un dommage causĂ© par le salariĂ© dans l’exĂ©cution de son contrat de travail. Ainsi, par exemple, l’employeur n’est pas fondĂ© Ă  retenir le montant des recettes perdues en raison de la nĂ©gligence du salariĂ© qui les a laissĂ©es dans son vĂ©hicule personnel, oĂč elles ont Ă©tĂ© volĂ©es. [20] Seule une faute lourde, c’est Ă  dire celle commise dans l’intention de nuire Ă  l’employeur ou Ă  l’entreprise, permet Ă  l’employeur d’engager la responsabilitĂ© civile du salariĂ©. [21] Toutefois, mĂȘme dans ce cas, le principe de prohibition des sanctions pĂ©cuniaires fait Ă  notre sens obstacle Ă  ce que l’employeur procĂšde, de lui-mĂȘme, Ă  une retenue sur salaire. En pareille hypothĂšse, il est prĂ©fĂ©rable que l’employeur engage la responsabilitĂ© du salariĂ© en saisissant le Conseil de prud’hommes. L’employeur ne peut pas retenir des dettes du salariĂ© indĂ©pendantes du contrat de travail. Lorsque les dettes du salariĂ© ont une origine distincte du contrat de travail ou trop Ă©loignĂ©es de sa qualitĂ© de salariĂ©, l’employeur ne peut pas les dĂ©duire de son salaire. Il a ainsi notamment Ă©tĂ© jugĂ© que l’employeur ne pouvait pas dĂ©duire du salaire versĂ© les sommes dues par le salariĂ© au titre de l’occupation d’un logement qui n’était pas un accessoire du contrat de travail [22] l’employeur, sociĂ©tĂ© bancaire, ne pouvait pas dĂ©duire du salaire le solde nĂ©gatif du compte de son salariĂ©, dans la mesure oĂč il possĂ©dait cette crĂ©ance non pas en sa qualitĂ© d’employeur mais en sa qualitĂ© de banquier. [23] L’employeur doit donc s’assurer que la dette du salariĂ© possĂšde un lien suffisamment fort avec le contrat et la relation de travail, ce qui s’apprĂ©cie au cas par cas. A dĂ©faut, l’employeur doit recouvrir les sommes dues par des voies d’exĂ©cution de droit commun. L’employeur ne peut retenir des dettes du salariĂ© liĂ©es Ă  des fournitures diverses. L’article du Code du travailĂ©nonce que l’employeur ne peut opĂ©rer une retenue de salaire pour compenser des sommes qui lui seraient dues par un salariĂ© pour fournitures diverses, quelle qu’en soit la nature ». A ainsi Ă©tĂ© jugĂ©e illĂ©gale, sur ce fondement, la retenue sur salaire pour le remboursement des contraventions affĂ©rentes Ă  un vĂ©hicule professionnel mis au service du salariĂ©, fĂ»t-elle prĂ©vue par le contrat de travail. [24] La notion de fournitures diverses » n’est pas clairement dĂ©finie par le Code du travail, qui au contraire laisse, par la mention quelle qu’en soit la nature », volontairement le champ d’application de cet article le plus large possible. Il est en revanche prĂ©vu, par exception, que l’employeur peut procĂ©der Ă  des retenues sur salaire en raison de dettes du salariĂ© dans les cas de fournitures suivants [25] Outils et instruments nĂ©cessaires au travail ; MatiĂšres ou matĂ©riaux dont le salariĂ© a la charge et l’usage ; Sommes avancĂ©es pour l’acquisition de ces mĂȘmes objets. Une retenue peut donc ĂȘtre pratiquĂ©e, par exemple, sur la rĂ©munĂ©ration du salariĂ© qui a perdu le groupe Ă©lectrogĂšne que son employeur lui avait fourni pour son travail. [26] Cette possibilitĂ© a toutefois Ă©tĂ© sĂ©vĂšrement restreinte en 2005 par la jurisprudence, qui exige pour l’application d’une de ces trois exceptions de dĂ©montrer la faute lourde du salariĂ© dont la responsabilitĂ© pĂ©cuniaire est recherchĂ©e. Ainsi, en l’absence de faute lourde, l’employeur ne peut pas dĂ©duire du salaire le coĂ»t de renouvellement d’un badge nĂ©cessaire au travail que le salariĂ© avait dĂ©tĂ©riorĂ©. [27] L’employeur ne peut procĂ©der Ă  des retenues dans certains secteurs d’activitĂ©s spĂ©cifiques. Il est interdit Ă  l’employeur d’imposer aux salariĂ©s des versements d’argent ou d’opĂ©rer des retenues d’argent sous la dĂ©nomination de frais ou sous toute autre dĂ©nomination pour quelque objet que ce soit, Ă  l’occasion de l’exercice normal de leur travail dans les secteurs suivants [28] HĂŽtels, cafĂ©s, restaurants et Ă©tablissements similaires ; Entreprises de spectacle, cercles et casinos ; Entreprises de transport. Ainsi, un employeur ne peut pas dĂ©duire du salaire d’un chauffeur routier les loyers impayĂ©s d’un logement accessoire du contrat de travail. [29] La violation de cette interdiction est sanctionnĂ©e par une contravention de quatriĂšme classe d’un montant de 750€ au plus pour les personnes physiques et de pour les personnes morales. [30] Comment procĂ©der Ă  une retenue sur salaire ? Lorsque l’employeur est fondĂ© Ă  procĂ©der Ă  des retenues sur salaire, il doit le faire en respectant plusieurs rĂšgles lĂ©gales. La compensation doit en premier lieu ĂȘtre invoquĂ©e pour produire son effet nous conseillons donc Ă  ce titre d’indiquer expressĂ©ment la compensation et son motif sur le bulletin de paie. [31] Concernant le montant de la retenue, la compensation s’opĂšre en principe Ă  due concurrence », c’est Ă  dire jusqu’à l’extinction totale de chaque dette. [32] En raison de son caractĂšre alimentaire, le salaire est toutefois protĂ©gĂ© et ne peut faire l’objet d’une saisie, d’une cession ou d’une retenue que dans certaines proportions prĂ©cisĂ©es par le Code du travail. En revanche, l’employeur peut procĂ©der Ă  la compensation d’une dette sur la totalitĂ© des sommes n’ayant pas la nature de salaire, par exemple l’indemnitĂ© lĂ©gale ou conventionnelle de licenciement [33] Compensation d’avances en espĂšces retenue dans la limite du dixiĂšme du salaire. La compensation des avances en espĂšces soit virement, chĂšque etc. par opposition Ă  avance en nature est spĂ©cifiquement rĂ©glementĂ©e l’employeur ne peut procĂ©der que par retenues successives ne dĂ©passant pas le dixiĂšme du montant des salaires exigibles. [34] La retenue opĂ©rĂ©e Ă  ce titre ne se confond pas avec la partie saisissable ou cessible [35], c’est Ă  dire qu’elle reste possible sur un salaire dĂ©jĂ  saisi ou cĂ©dĂ© dans les proportions lĂ©gales voir infra. A titre d’exemple, ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es par la jurisprudence comme des avances sur salaire ne pouvant donner lieu Ă  compensation que dans la limite de 10% du salaire mensuel La rĂ©munĂ©ration trop-perçue par un salariĂ© dans le cadre d’une annualisation du temps de travail, constatĂ©e lors de la rĂ©gularisation du lissage de la rĂ©munĂ©ration. [36] Le prĂȘt consenti au salariĂ© par l’employeur [37]. Les acomptes, qui dĂ©signent un paiement anticipĂ© du salaire dĂ©jĂ  acquis en cours d’exĂ©cution du travail, ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des avances [38]. Compensation d’autres dettes retenue limitĂ©e Ă  la fraction saisissable du salaire. Lorsqu’elle est autorisĂ©e, la compensation avec la dette du salariĂ© ne peut s’appliquer que sur la fraction saisissable du salaire. [39] Cette fraction est dĂ©finie en application d’un barĂšme, dans des proportions et selon des seuils de rĂ©munĂ©ration affectĂ©s d’un correctif pour toute personne Ă  charge. [40] AppliquĂ© sur le salaire mensuel net, ce barĂšme est fixĂ© comme suit Tranche de rĂ©munĂ©ration mensuelleFraction saisissable ou cessibleMontant de la fraction saisissable ou cessible pour un salariĂ© sans personne Ă  charge InfĂ©rieure ou Ă©gale Ă  313,33€ 1/20 15,67€ SupĂ©rieure Ă  313,33€ et infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  611,67€ 1/10 29,83€ SupĂ©rieure Ă  611,67€ et infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  911,67€ 1/5 60,00€ SupĂ©rieure Ă  911,67€ et infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  1 210,83€ 1/4 74,79€ SupĂ©rieure Ă  1 210,83€ et infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  1 509,17€ 1/3 99,44€ SupĂ©rieure Ă  1 509,17€ et infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  1 813,33€ 2/3 202,77€ SupĂ©rieure Ă  1 813,33€ TotalitĂ© TotalitĂ© A compter du 1er janvier 2019, le salaire net Ă  prendre en compte pour l’application du barĂšme devra ĂȘtre entendu dĂ©duction faite du prĂ©lĂšvement Ă  la source de l’impĂŽt sur le revenu. [41] La fraction saisissable du salaire est obtenue par l’addition des montants saisissables sur chaque tranche de salaire. Par exemple, l’employeur ne peut retenir que 279,73€ de la rĂ©munĂ©ration d’un salariĂ© sans personne Ă  charge gagnant par mois. Dans tous les cas, une somme Ă©quivalente au RSA 550,93€ au 1er avril 2018 doit ĂȘtre laissĂ©e Ă  la disposition du salariĂ© concernĂ©. [42] Emmanuelle DESTAILLATS Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă  5 Ă  cet article L’avez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article

article l 380 2 du code de la sécurité sociale